03 décembre 2017

« SEULE VENISE » de Claudie GALLAIS

Trouvé par hasard, et aussi un peu de chance, au rayon Antiquariat d’un libraire, le livre « SEULE VENISE » de l’ écrivaine Claudie Gallay est une vraie petite merveille d’écriture !

Je recommande ce roman aux amoureux de Venise, surtout à ceux et celles qui, comme moi, aiment cette ville entre ciel et eau, en hiver, lorsqu’elle est désertée par les touristes et que seuls les vénitiens et quelques voyageurs passionnés bravent les vents glacés venus de l'Est ou descendus des Dolomites et que « l’Acqua alta » inonde une partie de la zone urbaine vénitienne.


Dans son troisième roman, « SEULE VENISE », Claudie Gallay entraine le lecteur à Venise, sur les pas d’une héroïne, dont le nom restera secret puisque ce roman est écrit à la première personne.

Cette jeune femme de quarante ans, quittée par son compagnon, fait le vide autour d’elle avant de vider son compte en banque et de partir pour Venise, terminus du voyage en train, pour ne pas sombrer dans la détresse.

Elle y arrive en hiver, à la recherche d'un nouveau souffle de vie.
Les touristes ont déserté la ville et seuls les locataires de la pension où elle loge l’arrachent à sa solitude : un aristocrate russe en fauteuil roulant, une jeune danseuse et son amant, et aussi Luigi le tenancier.

Elle rencontre au hasard des ruelles du « Sestiere di Castello » (le quartier du Castello), un libraire amoureux des mots et de sa cité qui, peu à peu, fera renaître en elle l’attente du désir et de l’autre.


Dans un langage adaptée aux émotions et à la détresse de son personnage, Claudie Gallay donne dans cet ouvrage une très belle réflexion sur l'Amour, sur l'Histoire, la Création artistique, et aussi sur les inattendus de l’existence.

« ... sur Fondamenta Nuove, la mer cogne. 
Au-dessus de la ville, le ciel, blanc. Pesant de neige. 
Les ombres noires des pieux dans l'eau. 
La lumière des lampadaires. 
Le silence.
D'heure en heure, le brouillard tombe. La couche s'épaissit. 
L'eau de la lagune devient laiteuse.
À midi, les bateaux ne peuvent plus circuler. Ils restent à quai. »

« SEULE VENISE », de l’écrivaine CLAUDIE GALLAY, diffusé par les Éditions Actes Sud, dans la Collection BABEL, n° 725, janvier 2006, 304 p. (ISBN 978-2-7427-5573-8) a reçu le « Prix Folies d’Encre » en 2004 !

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