23 mars 2020

Métallurgie en Périgord-Limousin-Angoumois - 2 : Gaulois & Gallo-romains

Riche patrimoine métallurgique du PNR Périgord-Limousin : la perspective des relations économiques dans la Gaule pré-romaine et gallo-romaine... 

            Introduction


            Suite aux précédentes publications sur la Forge de Peyrassoulat à Chéronnac, en Haute-Vienne, dont l'activité s'est échelonnée du Moyen-âge tardif, vers le début du XIVème siècle, jusqu'aux Temps Modernes, au troisième quart du XIXème siècle, il est paru important de situer le riche patrimoine métallurgique de la région autour de Chéronnac, en la plaçant dans son contexte historique et géographique régional, aux limites de trois anciennes provinces et de trois départements de la grande région Nouvelle Aquitaine, dans laquelle sont aujourd'hui intégrés les ancienne régions du Limousin et du Poitou-Charentes et le département de la Dordogne.

            Cette publication a pour but de donner un aperçu de l'histoire de la métallurgie proto-historique et antique, dans l'Ouest de l'ancienne région du Limousin, en plaçant cette activité artisanale et novatrice dans un contexte plus général, qui s'inscrit d'une part dans l'histoire des civilisations Celte, Grecque et Romaine, et d'autre part dans celle des relations économiques avec le Monde méditerranéen

            Ceci nous conduira à évoquer les activités métallurgiques qui se sont développées, pendant la période Celto-Gauloise et celles qui se maintinrent pendant la période Gallo-romaine, dans un espace géographique particulier, située à l'ouest du Socle granitique Limousin, en bordure des anciennes provinces du Périgord et de l'Angoumois, dans la région des Monts de Châlus et ses abords : le Parc Régional Périgord-Limousin !

Drachme des Lémovices ; Monnaie frappée au IIe siècle av. J.-C. ;
Revers : Cheval tourné vers la gauche, entre les jambes duquel de trouve un cercle perlé,
le cheval est surmonté d'une tête humaine, tournée vers la gauche, portant un collier de perles 
(Illustration d'après : Société Numismatique du Limousin - SNL87)

La Gaule Celtique d'avant la conquête Romaine : le cadre géographique


            La « Gaule Celtique » était, avant la conquête romaine, une des cinq grandes provinces de la Gaule, celle que les romains dénommaient : « Gallia Celtica ». 

            La Gaule Celtique était, au Ier siècle avant notre Ère, également dénommé « Galia comata » ou « Gaule chevelue », par les romains.

            Avant la conquête romaine, débutée en 58 avant Jésus Christ par proconsul romain Jules César, le grand territoire de la Gaule Celtique couvrait la totalité du centre de la France actuelle, entre la vallée de la Seine et la vallée de la Garonne. Cependant, ses limites s'étendait largement à l'Est où il incluait la totalité du Massif du Jura et l'ensemble du Plateau Suisse

            La Gaule Celtique était bordée, au Nord de la vallée de la Seine et de la vallée de la Marnepar une autre grande province gauloise : la « Galia Belgica » ou « Gaule Belgique » ! 

            Le territoire de la Gaule Belgique s'étendait de la vallée de la Marne à la vallée dRhin et était, au Nord de l'estuaire de la Seine, bordé par les rivages de la Manche et ceux de la Mer du Nord.

            Sur sa bordure Ouest, la Gaule Celtique était voisine la province dite de « Aremorica », nom latinisé en « Armorica », ou Province Armorique, par les romains. 

            La Province Armorique gauloise s'étendait, depuis la pointe de la Péninsule Bretonnele long des rivages de l'Océan Atlantique et ceux de la Manche, entre l'estuaire de la Loire et l'estuaire de la Seine, elle incluait l'ensemble du Massif armoricainAvant la conquête romaine, ce territoire correspondait aux anciennes régions contemporaines de Bretagne et de Basse-Normandie ! 

            Entre la basse vallée de la Garonne et le Massif des Pyrénées, lGaule Celtique était bordée par un territoire indépendant, qui n'avait que peu été pénétré par la culture celte, que les historiens et géographes grecs et romains dénommaient : « Aquitania »

          Selon les écrits du proconsul romain Jules César (né en - 100 a.v. J.-C. et décédé en - 44 a.v. J.-C.) et aussi selon ceux du géographe et historien grec Strabon (né vers - 63 a.v. J.-C. et décédé vers 23 a.p. J.-C.), lterritoire de cette « Aquitania », ou Aquitaine pré-romaine, était peuplés par les Aquitani (Aquitains), parlant des langages autres que la langue des Celtes. Ces anciens dialectes sont considérés par les historiens et les linguistes modernes comme appartenant à une langue Proto-Basque

Provinces de la Gaule 
à la veille de la conquête de la Gaule Celtique
et de la Gaule Belgique par les Romains
(Illustration d'après : "Histoire Itinérantes/Arnaud")

            Au dernier siècle avant notre Ère, à l'époque ayant précédé la conquête des provinces de la Gaule indépendante par les légions du général et proconsul romain Jules Césarle grand territoire qui se trouvait au Sud de la Gaule Celtique, s'étendant du Massif des Alpes aux Massif des Pyrénées et bordant la Mer Méditerranée, était dénommé « Gallia Transalpina » par les latins. 

            Cette « Gallia Transalpina », ou Gaule Transalpineétait du point de vue des romains la partie de la Gaule située au delà des Alpes

La Gaule Celtique d'avant la conquête Romaine : relations culturelles et économiques avec les cités grecques, le monde méditerranéen et Romain 


            Déjà avant Jules César, les romains considéraient la Gaule Transalpine comme une province intégrante du territoire de la République Romaine, celle-ci ayant été conquise et annexée par les Rome entre les années - 122 et - 128 a.v. J.C. 

            Cependant, les découvertes archéologiques permettent de préciser que les cultures romaine et grecque avaient déjà, plusieurs siècles avant la conquête de la Gaule Transalpine et de la Gaule Celtique par les romains, pénétré le monde celtique, par le biais des nombreux échanges économiques régulièrement effectués avec les peuples celtes et tribus gauloises

            Il est vraisemblable que les premiers contacts entre la Culture méditerranéenne et la Culture celte, qui correspond selon les archéologues et historiens modernes à la Culture du Second âge du Fer, ou à la Culture de la Tène en Europe de l'Ouest, entre environ - 450 et - 25 avant J.-C., furent établis suite à la fondation de la colonie grecque de « Massalía » par des marins et commerçants grecs Phocéens, venus d'Asie Mineure

            Les grecs Phocéens créèrent en effet sur le rivage de la Méditerranée et donc en Gaule indépendante, la cité grecque de « Massalía », l'actuelle ville de Marseille, en l'an - 600 avant notre Ère. 

            Lorsque les grecs Phocéens abordèrent la calanque dans laquelle s'inscrit aujourd'hui le Vieux-Port de la ville de Marseille, ils y rencontrèrent un peuple celto-ligure, qui s'étaient installé dans la région vers l'an - 800 avant notre Ère, au Premier âge du Fer : les Ségobriges

            Les Ségobriges, dont l'oppidum principal se trouvait vraisemblablement sur l'actuel site des « Baou de Saint-Marcel » dans l'actuelle agglomération de Marseille, sont vraisemblablement le peuple mentionné au VIe siècle avant notre Ère par le géographe grec Hekataïos, aussi nommé Hécaté de Milet (né vers - 550 a.v. J.-C. et décédé vers - 475 a.v. J.-C.), qui dans un document écrit en - 517 a.v. J.-C. fait état d'une ethnie ou peuple celte vivant près de Massalía , qu'il désigna sous le nom de « Keltoi » ou « Keltai », ce qui donna le nom de Celtes

            La cité de Massalía devint dès le Ve siècle av. J.-C. un des principaux ports maritimes grecs de la Méditerranée occidentale, avec lequel les peuples gaulois pratiquaient de nombreux échanges commerciaux et culturels

            
Les relations entre la tribu celto-ligure des Ségobriges et les grecs Phocéens de Massalía furent relativement cordiales dans les premières décennies qui suivirent la fondation de la cité et du port grec, mais elles déclinèrent avec l'expansion de l'influence grecque sur la côte Méditerranéenne de la Gaule Celtique indépendante. 

            Les grecs Phocéens de Massalía fondèrent aux Ve siècle et IVe av. J.-C. plusieurs comptoirs commerciaux le long de la côte Méditerranéenne de la Gaule Celtique indépendante : Nikaïa (Nice) et Antipolis (Antibe) sur les côtes de Provence, Agathé Pólis (Agde) et Lattara (Lattes), sur l'actuelle côte du Languedoc. Ils étendirent leur influence au Sud du Massif des Pyrénées avec la création d'un comptoir commercial dénommé Emporion, situé aujourd'hui en Catalogne

            L'influence culturelle et économique des comptoirs grecques phocéens s'est faite sentir dans l'arrière pays languedocien, ce qui est confirmé par les découvertes archéologiques sur le site de l'Oppidum d'Ensérune, un habitat important de la peuplade gauloise des Élisyques, dans l'actuel département de l'Hérault 

            Sur la côte méditerranéenne du Langue d'Oc, dans 
l'actuel département de l'Hérault, sur le site de Lattara (actuellement Lattes, près de Montpellier) se développa aux VIe siècle et Ve avant notre Ère, un comptoir et port gaulois fortement influencé par les Étrusques. Les importation Étrusques dominent dans le site de Lattara entre - 525 et - 475 av. J.-C., elles sont particulièrement prouvées par les découvertes archéologiques et par la présence de nombreuses amphores à vin venues d'Étrurie

            Les gaulois étaient des bons vivants, au contact des comptoirs Grecs massaliotes et du comptoir Étrusque de Lattara sur la côte Méditerranéenne de la Gaule et du commerce réalisé avec l'arrière pays, ils prirent gout aux vins grecs massaliotes et aux vins étrusques et plus tard aux vins latins, venus des Provinces de l'Italie Romaine et transportés dans des amphores en terre cuite

            Bon nombre d'amphores à vin du type Dressel 1Adu type gréco-italiqueayant été utilisées pour le transport des vins venus à l'origine de la région de la côte Tyrrhénienne de l'Italie, et d'amphores à vin  ayant été utilisées pour le transport des vins produits dans les colonies grecques du Sud de la Gaule, ont été retrouvée dans des habitats gaulois et dans les Oppida celtiques ou les Vici de la Gaule indépendante, ce qui est aussi le cas sur plusieurs sites ou bourgades gauloises situées sur le territoire des Gaulois Lémovices d'avant la conquête Romaine

            Les d'amphores à vin du type Dressel 1A, ont été utilisées entre le 3e tiers du IIe siècle a.v. J.-C. et le 1er tiers du Ier siècle a.v. J.-C. 

            Ces amphores à vin transitaient à partir des comptoirs grecs de Massalía en empruntant l'Itinéraire des métaux qui reliait les rivages de la  Gaule méditerranéeà la « Civitas Lemovices » qui était une région grande productrice d'or dans la Gaule indépendante

           Après avoir traversé la Région des Lémovices, cet Itinéraire des métaux allait rejoindre les rivages de l'Estuaire de la Loire et la Province de l'Aremorica, ou Province d'Armorique.  

           Au long de l'Itinéraire des métaux circulaient les matières premières essentielles pour la fabrication du bronze dans l'espace greco-romain


La Gaule Celtique d'avant la conquête Romaine : une société, un cadre social et des relations culturelles complexes 


            La Gaule Celtique était, avant la conquête Romaine, un pays partagé en territoires associés aux Ethnies Celtes qui les peuplaient. 

            Selon les écrits des voyageurs grecs et romains d'avant notre Ère, lGaule Celtique était divisée en « Civitas », elles-mêmes divisées en « Pagus », où alternaient forêts, plaines cultivées et bocages, aux milieux desquels des cités fortifiées, appelées « oppidum », avaient été implantées. Ces « oppida » formaient la trame des cités principales des peuples de la Gaule indépendante. 

            Le territoire de la Gaule Celtique était déjà, bien avant la venue des légions romaines, sillonné par des chemins et des routes, dont certaines étaient empierrées.

            L’espace gaulois mis en valeur par les peuples celtes était loin de l’image négative qu’a voulu en donner le général et proconsul romain Jules César, dans son ouvrage « Commentarii de Bello Gallico » ou « Commentaires sur la Guerre des Gaules ». 

Représentation d'un village gaulois d'avant la conquête romaine
(Illustration d'après : ancien manuel scolaire)


Peuples celtes de la Gaule indépendante : culture de la Tène


            Les peuples gaulois protohistoriques sont mis en relation avec la Civilisation celtique de La Tène, qui se développa au Second âge du fer

            La culture de la Tène est généralement divisée par les archéologues en trois périodes principales, du moins en ce qui concerne le continent européen : Tène I (entre - 460 a.v. J.-C. et - 260 a.v. J.-C.), Tène II (entre - 260 a.v. J.-C. et - 150 a.v. J.-C.), Tène III (entre - 150 a.v. J.-C. et - 30 a.v. J.-C. ).

            La Civilisation de La Tène s’était développée en Europe Centrale, où elle avait succédé à la culture de Halstatt, qui était celle du Premier âge du fer

            La Civilisation de La Tène s’est dispersé sur une grande partie de l’Europe de l’Ouest au cours du Ve siècle avant notre Ère. Elle devint prépondérante dans la seconde moitié de ce même siècle, dans la contrée qui sera plus tard appelé Gaule Celtique

            Les historiens et archéologues considèrent qu'au Ve siècle avant notre Ère, vers - 400 a.v. J.-C., l'ensemble des Gaulois, dénommés « Galli » en latin, appartenait à la Culture de la Tène.

            L'implantation et l'édification des premières cités fortifiées gauloises, appelées « oppidum » au singulier et « oppida » au pluriel, est attestée au IIIè siècle a.v. J.-C. ; Elles deviendront, au cours des siècles précédent la conquête romaine, les centres politiques et économiques des différents peuples celtes de Gaule

            C’était le cas de l'Oppidum de Villejoubert qui était, avant la conquête romaine, l’un des plus vastes de la Gaule indépendante et fut le centre politique, administratif et commercial de la « Civitas Lemovices ».

Artisans celtes de la Gaule indépendante : l'esprit inventif gaulois


            L'archéologie moderne a pu démontrer que les artisans gaulois, hommes et femmes, d’avant la conquête romaine étaient des spécialistes très compétents. 

            Les artisans gaulois, comme nous l'avons précisé hommes et femmes, maitrisaient la fabrication des textiles et celle celle des teintures pour les vêtements de même que la fabrication du savon et celle des cosmétiques.

            La fabrication du verre, utilisé entre autre pour les parures, n'avait pas de secrets pour elles et eux. Les artisans gaulois étaient passés maître dans le travail du cuir, ce qui les avait conduit à fabriquer des chaussures en cuir souple à semelle de bois avec laçage. 

            Les Gaulois étaient les inventeurs du fer à cheval clouté, de la herse ferrée pour égaliser la terre après le labourage, de la moissonneuse poussée pour récolter les céréales, du couteau à lame repliable, du casque en fer et d’autres éléments d’armement, tel le bouclier gaulois

            Les Grecs, les Romains et d'autres peuples du pourtour méditerranéen s'inspirèrent des innovations dans l'armement des celtes pour améliorer l'équipement de leurs armées. 

           Le casque des légionnaires romains est aussi probablement d'inspiration celtique. Ce casque dit italo-celtique, étrusco-celtique, ou ètrusco-italique, standardisé au Ier siècle avant notre Ère, fut utilisé par les légionnaires des armées de la République Romaine et aussi par ceux de l'Empire Romain.

            C'est peut-être cette relation aux armes qui incita de nombreux celtes, à partir du IVème siècle avant notre Ère, à mettre leurs talents militaires au service des armées du monde hellénistique, créant au fil de leur engagements un véritable commerce du service mercenaire

            Les hommes celtes ont mis leur talents militaires, engagés comme mercenaires, au service des princes et cités du pourtour de la Méditerranée. 

            Du Ve siècle à la fin du Ier siècle avant notre Ère, de l'Italie à l'Afrique du Nord, de la Sicile à la Grèce, de l'Asie Mineure à la Judée, des milliers de guerriers celtes ont été recrutés comme mercenaires par les Grecs et les Carthaginois. Ils jouèrent un rôle essentiel dans les Guerres Puniques ou comme auxiliaires d'Hannibal

            Les mercenaires celtes s'engagèrent au service de Syracuse, des cités italiques, de la colonie phocéenne de Massilia (l'actuelle ville de Marseille), du roi de Maurétanie, des rois de Macédoine, d'Hérode le Grand roi de Judée et aussi au service des cités de la Gaule indépendante en lutte contre César !

            Malgré ce qu'a pu en dire le général et proconsul romain Jules César, dans ses « Commentaires sur la Guerre des Gaules », les armées gauloises étaient solides et courageuses. La vaillance des guerriers gaulois n’étaient pas moindre que celles des légionnaires romains. Seul l’organisation stricte et systématique des Légions Romaines bien commandées, ainsi que la détermination agressive de leurs commandement, leurs donnèrent une supériorité sur celle des troupes de combat gauloises. 

            L’armement des Gaulois n’était pas non plus inférieur à celui des armées romaines. Les artisans métallurgistes gaulois avaient,  comme nous l'avons déjà évoqué, inventé le casque en bronze et fer, ainsi que la cotte de maille, qui était dès le IIIe siècle avant notre Ère, utilisée par les cavaliers celtes.

            Selon l'écrivain et naturaliste romain Pline l'Ancien (né en - 23 et décédé en - 79 a.p. J.-C.), les gaulois avaient inventé toutes sortes de roues et de voitures qu'on employaient aussi en Italie romaine

            Ce même Pline l'Ancien, au Ier siècle avant notre Ère, et aussi Philostrate (né en 170 et décédé en 240 a.p. J.-C.), au IIIe siècle de notre Ère, affirmaient que c'était des gaulois que les romains avaient appris l'usage des métaux, notamment pour la fabrication des monnaies

           La Région des Lémovices était elle même connue pour sa production d'or et d'argent au IIe et Ier siècles av. J.-C. 

Drachme d'argent Lémovice, 2e - 1er siècle avant notre Ère
Type dit à la tête séparée, au cercle centré sous le cheval 
(Illustration d'après : Société Numismatique du Limousin - SNL87)


            Contrairement aux grecs et aux romains, qui utilisaient des amphores en terre cuite pour le transport du vin, les gaulois fabriquaient des tonneaux en bois de chêne, cerclés de feuillards en bois de châtaignier ou de cerclages en fer
Selon l’auteur romain Pline l’Ancien, ce sont aussi les gaulois qui ont perfectionné l’usage du tonneau pour faciliter le transport des fluides sur de longues distances

            Il est aussi certain que les celtes-gaulois sont les inventeurs d’outils pour le travail du bois, comme les tarières ou la serpe, les artisans gaulois étaient passés maîtres dans le travail de charpenterie pour les constructions. 



Outils gallo-romains en fer : Gouge-ciseau à bois
burin pour la pierre et hache de charpentier
(Illustration d'après : MEDIOLANUM - Civitas Santonum)


            Ces inventions et particularités d’origine gauloise pourraient sembler anecdotiques, mais il est indéniable qu’un certain savoir gaulois est parvenu jusqu’à nous par l'intermédiaire de la Civilisation Gallo-Romaine ! 


Les peuples gaulois dans la région Périgord-Limousin-Angoumois : une société protohistorique très élaborée 


            La contrée constituant le Parc Régional Périgord-Limousin, aujourd'hui au Nord de la Région Nouvelle Aquitaine était, avant la conquête romaine, située sur la bordure Ouest du territoire des celtes Lémovices, désignés sous le nom similaire de « Lemovices » en latin, et aux voisinages d'autres tribus gauloises. 

            Le territoire des Lémovices qui couvrait les actuels départements de la Haute-Vienne, de la Corrèze et de la Creuse, incluait aussi la partie Nord de l'actuel département de la Dordogne, communément appelée Périgord Vert

            Ce territoire des Lémovices était bordé au Sud par celui des quatre tribus des « Pétrocores », nommés « Petrocorii » en latin, dont le géographe et historien grec Strabon (63 a.v. J.C - 23 a.p. J.C.) disait qu'ils excellaient dans le travail du fer !

            Le peuple voisin des Lémovices, sur la bordure Est de leur territoire était un des peuples de la Gaule celtique parmi les plus connus avant la conquête romaine : les « Arvernes », dénommés  «Arverni » en latin et  « Arouéernoi » par les grecs. 

            Les Arvernes sont généralement liés dans l'histoire conventionnelle avec le nom de leur chef emblématique, le célèbre Vercingétorix, qui fut le principal adversaire du Proconsul romain Jules César (Iulius Caesar) lors des campagnes militaires conquérantes, menées par les légions romaines contre les nombreuses tribus gauloises, qui ont conduit à l'intégration des provinces de Gaule celtique dans l'Empire Romain et au développement de la civilisation gallo-romaine

            De même que les Lémovices étaient connus pour les mines d'or de leur territoire et leur production de monnaies, les Arvernes étaient renommés pour les ressources en matières premières qui leur avaient permis de développer une grande maîtrise de la métallurgie et de l'artisanat du fer


Les 
gaulois Lémovices
 : Mines d'or et monnaies gauloises 


            Comme nous venons de le voir, les Celtes Lémovices étaient une ethnie Celte de la Gaule pré-romaine, dont le territoire était appelé : « Civitas Lemovicum » ! 

            Les Gaulois Lémovices étaient d’habiles commerçants et négociants, tout autant que des artisans chevronnés. Les forgerons celtes avaient expérimenté le travail des métaux de longue date, de même que celui de la verrerie pour les parures.

            La Civitas Lemovicum, le territoire des Gaulois Lémovices était la plus grande région aurifère de la Gaule Celtique indépendante. Les mines d'or furent exploitées pendant la période qui précéda la conquête Romaine.

            Les artisans fondeurs Lémovices maîtrisaient la frappe des monnaies

            Le monnayage gaulois avait été inspiré par les monnaies échangées avec les Grecques installés en Gaule Narbonnaise, dans les comptoirs de la colonie grecque de Massalia ou rapportée par les mercenaires celtes qui s'étaient engagés comme combattants mercenaires des cités grecques. 

            Ces monnaies étaient aussi parvenues dans la civitas des Lémovices de l’Ouest du Massif Central par l’intermédiaire des produits qui transitaient par l’ancienne route pré-romaine des métaux entre le Littoral Méditerranéen et les Côtes de l’Atlantique

Impression d’un frappeur de monnaies gaulois
et de monnaies gauloises d’avant la conquête romaine
(Illustration d'après `: "La vie privé des hommes" -  Pierre Brochard)


            Les activités de forges datant de l’Époque gallo-romaine sont généralement matérialisées par la présences de scories, issus de la fusion, de l'affinage et de la production du métal, qui sont riches en restes de fer. Les scories sont souvent accompagnées par des restes des parois des fours utilisés pour la fonte des métaux. Les strates archéologiques, dans lesquelles elles sont conservées, sont généralement colorées en rouge par l'action des oxydes de fer, qui sont souvent des indicateurs de l’implantation des bas-fourneaux

            Des traces des lieux d’extraction et de grillage du minerai de fer, destiné à l’utilisation dans les bas- et moyen-fourneaux, ont été retrouvées dans de nombreux lieux du PNR Périgord-Limousin. Ces sites, où la réduction du minerai de fer fut effectuée artisanalement, ont été principalement implantés là où le couvert forestier était le plus important. Car le bois et le charbon de bois étaient indispensables pour la chauffe des bas-fourneaux et pour le travail du métal dans les forges artisanales

            Les filons cuprifères étaient exploités pour en extraire le cuivre, ceux de quartz aurifère pour l’or, les veines stannifères pour l’étain, les filons de galène pour le plomb et les filons de galène argentifère pour l’argent

            Les sites de surface, présentant des caractéristiques permettant de les relier à une activité métallurgique gallo-romaine, sont nombreux dans le périmètre du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin


            La découverte d’autres ustensiles métalliques, sur ce même site Gallo-romain, confirme l’utilisation du métal pour des usages courants, comme pour la fabrication des récipients ou marmites en alliage cuivreux et des attaches d’anses de seaux du même métal. D’autres agencements en métal retrouvés à proximité confirment l’importance des installations d’approvisionnement en eau des bassins de cet établissement de bains, puisque des joints en fer, constitués d'un cerclage aux bords tranchants avec une collerette médiane, ont été utilisés comme emboîture de plusieurs canalisations en bois. 


            Les nombreux témoignages archéologiques, antiques et médiévaux, parvenus jusqu’à nous, confirment la longue histoire de la métallurgie dans le territoire du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin et dans l’espace où cette sidérurgie artisanale et préindustrielle s’est développée, la région Périgord-Limousin-Angoumois.

            Comme nous l'avons déjà constater pour la Période Protohistorique, les conditions physiques et géographiques des contreforts de l’Ouest du Massif Central expliquent en grande partie le riche passé métallurgique de cette région de l'Ouest du Massif-Centralle sous-sol riche en minerais avait très tôt, durant la protohistoire, permis l’exploitation de gisements métallifères !



La Métallurgie Gallo-romaine dans la région Périgord-Limousin-Angoumois et le territoire du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin : un artisanat très spécialisé 

            Après la conquête de la Gaule Celtique par les légions romaines, un phénomène d’intégration progressive contribua à la naissance de la Civilisation Gallo-romaine

            Les métaux ont joué un grand rôle dans la société gauloise de l’Époque de La Tène, comme dans celle de la Période Gallo-RomaineLa métallurgie gauloise était considérée, par les Romains et les Grecs, comme la meilleure du Continent européen, à l'époque de la « Guerre des Gaules »

            La production de fer dans le Nord de l’Aquitaine Romaine a été signalée par certains auteurs romains du 1e siècle de notre Ère, et il est indiscutable que le savoir faire des artisans métallurgistes gaulois s’est perpétuée après l’intégration de la Gaule dans l’Empire Romainles connaissances et expertises des artisans menuisiers et charpentiers locaux ont continué de s’exprimer à l’Époque Gallo-romaine.

Traces des planches de coffrages d’une voute de mortier gallo-romain
Couloir secondaire des Thermes gallo-romains de Cassinomagus
(Illustration : JLEM)


            Il est possible de considérer que la plupart des objets retrouvés dans les sites gallo-romains de l’actuel Parc Naturel Régional Périgord-Limousin, ou dans ses abords immédiats, comme sur le site Gallo-romain de Cassinomagus, sont issus de forges situées dans ce même espace géographique. 

            Les couloirs inférieurs du complexe thermal monumental portent encore aujourd’hui les traces des planches des coffrages qui ont été utilisées pour la mise en œuvre et le moulage des voutes, comme aussi celles du travail des charpentiers et menuisiers qui les ont fabriquées. 

            La métallurgie gallo-romaine pratiquée dans le périmètre de l’actuel Parc Naturel Régional Périgord-Limousin a été signalée dans de nombreux lieux, où des restes d’activités métallurgiques ont été identifiées. 

            Les bas-fourneaux de l’Époque gallo-romaine étaient utilisés pour la réduction du minerai de fer, afin d’obtenir la fabrication ou le coulage de la loupe de fer affinée, qui était ensuite utilisée par les forgerons gallo-romains.

            Le minerai de fer, présent dans le sol des communes occidentales du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin fut utilisé dès l’Époque gauloise, mais encore plus abondamment à l’Époque gallo-romaine

Bas-fourneaux et fondeurs de métaux gaulois
(Illustration d'après : "La vie privé des hommes" -  Pierre Brochard)


            Des sites de forges, ayant été en activité à la Période Gallo-romaine, ont été identifiés dans les communes d’Augignac, de Bussière-Badil, d’Étouars, de Piégut-Pluviers, de Saint-Estèphe, de Saint-Barthélémy-de-Bussières, de Soudat et de Varaignes, en Dordogne, et au lieu-dit Les Couvents de La Chapelle-Monbrandeix, en Haute-Vienne, pour ne citer que les principaux d’entre eux. 

Forgerons gaulois au travail 
fabrication d’outils, objets usuels et d’armes
(Illustration d'après : J-F. Bradu)


Thermes Gallo-romains de « Cassinomagus » : une agglomération antique dans le territoire des Celtes Lémovices

            Un des exemples de cette continuité dans la transmission des savoirs métallurgiques et artisanaux se retrouve en effet dans la construction des Thermes Gallo-romains de « Cassinomagus », situé sur le territoire de l’actuelle commune de Chassenon, dans le département de la Charente

Salle de chauffe des Thermes gallo-romains de Cassinomagus
(Illustration : JLEM)

            Les Thermes gallo-romains de « Cassinomagus » ont été édifiés dans la seconde moitié du 1e siècle de notre Ère, avec des matériaux de construction provenant principalement de la région de Rochechouart, notamment les brèches météoritiques de l’Astroblème de Rochechouart-Chassenon

            Des outils et objets métalliques, comme des clous, des crochets, des serrures et des marteaux, retrouvés sur le Site antique de Cassinomagus, démontrent aussi que les bâtisseurs des thermes ont utilisé des objets en fer pour la construction. 

Clous et ferrures d'Époque Gallo-Romaine
provenant du site antique de Cassinomagus
(Illustration d'après : MEDIOLANUM - Civitas Santonum)



Site gallo-romain de la 
Villa des Couvents, à La Chapelle-Montbrandeix :
 un site exceptionnel de production métallurgique et céramique 
       
            Les ruines gallo-romaines le plus longuement connu dans le Parc Naturel Régional Périgord-Limousin sont celles dites de la Villa des Couvents, à La Chapelle-Montbrandeix, près de Cussac, en Haute-Vienne

            Le site des Couvents avait déjà été signalé par les érudits dans les années 1920, mais ce sont les fouilles archéologiques effectuées pendant les années 1970 par le Groupe d'Archéologie Antique du T.C.F. qui ont réellement permis de mettre en évidence sa valeur archéologique hors du commun. 

            La présence d’importants restes de scories et de laitiers sidérurgiques, retrouvés sur le site gallo-romain des Couvents, est à mettre en relation avec des parois de fours à métaux qui présentent sur leur face interne des restes de fusion et coulées du métal, sous forme de fragments serpentiformes de fer purCes scories, parfois vitrifiées par la chauffe à hautes températures lors de la fabrication de la loupe de fer, ainsi que des éléments de four, notamment des fonds de fourneaux, donnent à penser que le site gallo-romain des Couvents aurait été le cadre d’activités de réduction du minerai de fer et de production métallurgique artisanale, dans un moyen-fourneaux.

            En complément de ses vestiges d’habitat et de l’activité métallurgique, le site gallo-romain des Couvents est aussi caractérisé par un important four de potier en briques, à sole perforée, qui fut également mis à jour pendant les recherches archéologiques. Ce four était destiné à la cuisson de céramiques de qualité. Il aurait été utilisé par un potier gallo-romain pendant le 1er siècle de notre Ère. La découverte de fresques gallo-romaines dans plusieurs salles de la Villa des Couvents semblerait confirmer l’hypothèse que ce site gallo-romain aurait combiné un riche habitat avec des ateliers destinés à des productions métallurgiques et céramiques.

            La forge dépendant de la Villa des Couvents de La Chapelle-Montbrandeix, aurait fonctionné du 1e au 4e siècle de notre Ère. L’activité métallurgique aurait survécu à la crise du 3e siècle, mais se serait arrêtée vers la fin du 4e siècle pour des raisons économiques, car aucune trace de destructions n’a pu être constatée sur ce site gallo-romain.

            Des fouilles menées sur un site similaire d’habitat rural et de forge gallo-romaine, également situé dans le périmètre du PNR Périgord-Limousin, près du village de La Morinie, dans la commune de Saint-Barthélémy-de-Bussière, en Dordogne, ont aussi mis à jour des vestiges d’un site gallo-romain, sur lequel une forge aurait été en activité au début de notre Ère. Les trouvailles archéologiques faites sur le site de La Morinie avéreraient que les propriétaires de cet établissement métallurgique auraient maîtrisé la réduction et le travail du fer, de même que la fabrication de produits finis comme des clous.

            Tout comme à la Villa des Couvents de La Chapelle-Montbrandeix, l’activité métallurgique sur le site de La Morinie de Saint-Barthélémy-de-Bussière aurait perduré jusqu'à la fin du 4e siècle de notre Ère, la forge gallo-romaine ayant été ensuite abandonnée.

Spécificité des forges gallo-romaines dans la région Périgord-Limousin-Angoumois, un élément essentiel de l'économie gallo-romaine régionale 

            Les forges gallo-romaines, bien qu’ayant été importantes pour l’économie locale et le développement de l’usage du fer pour la fabrication d’objets usuels, étaient des établissements artisanaux qui n’utilisaient pas la force motrice des rivières pour actionner des machines.

            Le travail dans les forges gallo-romaines était l’œuvre de forgerons expérimentés, capables de produire un fer facilement utilisable dès sa sorti des bas- et moyen-fourneaux, tout autant que des objets aux fonctions les plus diverses après le passage dans les fours et le travail au marteau de forgeron sur une enclume.

            Les découvertes de reste d’activités métallurgiques datant de la Période Gallo-romaine, dans de relativement nombreux habitats ruraux établis dans le territoire de l’actuel Parc Naturel Régional Périgord-Limousin, permettent de penser que la métallurgie n’était alors pas seulement une activité complémentaire de l’agriculture. La métallurgie Gallo-romaine était bel et bien l’activité principale pour bon nombre de propriétaires terriens gallo-romains de la région !


Différences de techniques et d'inplantations géographiques entre les forges de l’Époque Gallo-romaine de celles du Moyen-âge Tardifdans la région Périgord-Limousin-Angoumois : de l'artisanat des métaux à la production préindustrielle 


            Une différence importante sépare les forges de l’Époque Gallo-romaine de celles qui seront en activité au Moyen-âge Tardif : leur positionnement géographique !

            Les sites métallurgiques gallo-romains, identifiés par les fouilles ou les inventaires archéologiques, anciens et récents, situés dans l’espace du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin, ont été généralement implantés sur des lieux proches des fosses et galeries d’où était extrait le minerai de fer, où proche des parties les plus boisées du territoire, qui fournissaient l’approvisionnement en bois et charbon de bois pour la chauffe des bas-fourneaux et des ateliers de forgerons.

            La position des forges gallo-romaines sur des lieux souvent élevés et distants des lits des rivières s’explique par leur fonctionnement qui était assuré par un ou plusieurs forgerons expérimenté, secondé par plusieurs apprentis et manœuvres, qui n’avaient pas d’autre besoin en eau que celui pour faciliter la trempe du métal, généralement fourni par une proche fontaine. 

Forgerons gallo-romains dans leur atelier
(bas-relief d'une tombe gallo-romaine)
(Illustration d'après : MEISTERDRUCKE)


            Les forges du Moyen-âge Tardif, aux 14e et 15e siècles, de la Renaissance, au 16e siècle, et des Temps Modernes, aux 17e, 18e et 19e siècles, seront implantées près des cours des rivières, ou en aval des retenues des grands étangs, pour permettre le fonctionnement des grands soufflets de forge ainsi que celui des martinets ou marteaux pilons qui seront actionnés par la force motrice de l’eau. Ce sera le cas pour les sites métallurgiques de l’Époque Moderne qui seront essentiellement situés dans les vallée, comme pour la Forge de Peyrassoulat à Chéronnac


Orientation bibliographique :

            « Essai sur le peuplement préhistorique de la France » ; Auteur : Louis-René NOUGIER (1912-1995) ; Publié dans : « POPULATION », 9e Année, Nº 2, p. 241-274 ; Publication : 1954 ;

            « Les Couvents : Evolution d'un site rural antique à la Chapelle Montbrandeix (Haute-Vienne) » ; Auteur : G. BELLIGAUD ; Publié dans la Revue archéologique du Centre de la France ; Tome 21-3 ; Publication : 1982 ; 

            « Les fortifications du Second Age du Fer en Limousin : caractères et fonctions » ; Auteur : Jean-Michel DESBORDES ; Publié dans « GALLIA » ; Tome 43-1, pp. 25-47 ; Publication : 1985 ;

            « La Charente : de la préhistoire à nos jours - Les Temps préhistoriques ; Auteur : José GOMEZ-de-SOTO - L’époque Gallo-Romaine ; Auteur : Louis MAURIN ; Publié dans : L'Histoire par les documents - Collection dirigé par : Jean Combes et Michel Luc ; Édition : Bordessoules - Saint-Jean-d'Angély ; Publication : 1986 ;

            « Bas-fourneaux gallo-romains à La Chapelle-Montbrandeix (Haute-Vienne) » ; Auteur : Gérard BELLIGAUD ; Publié dans : Revue archéologique du Centre de la France - Tome 26-2 ; Publication : 1987 ; 

            « Des Gaulois à la Renaissance : Archéologie en Limousin 1987 - Catalogue d'exposition » ; Auteurs : Jean-Michel DESBORDES Directeur des Antiquités Historiques du Limousin, Guy LINTZ, Jean-Pierre LOUSTAUD, Jean MARQUAIRE, D. DUSSOT, Jean PERRIER, Bernadette BARRIERE, Geneviève CANTIÉ, J.-L. ANTIGNAC, R. LOMBARD, Patrice CONTE, F. GAUTHIER, M. DESGRANGES, J.-C. GRANY ; Édition : Association des antiquités historiques du Limousin ; Publication : 1987 ; 

            « Les Lémovices et leur Civitas » ; par Robert BEDON ; Publié dans « Bulletin de l'Association Guillaume Budé » ; Publication : 1999 ;

            « Le Limousin antique ; Perspective d'ensemble », par Robert BEDON ; Publié dans : « Bulletin de l'Association Guillaume Budé » ; Publication : 1999 ;  

           « L’exploitation de l’or en Limousin, des Gaulois aux Gallo-Romains », par Béatrice CAUET ; Publié dans : Annales du Midi - Tome 103, N°194 ; Publication : 1991 ; 


            « Patrimoine et Archéologie en Périgord-Limousin » ; Auteurs : Olivier AGOGUE, Norbert AUJOULAT, Jean-Pierre BOUCHER, Jean François BOYER, Patrice CONTE, Guy LINTZ, Christian MAGNE, Gwenaëlle MARCHET, Thomas PERRIN, Jean-Guy PEYRONY, Christian REMY, Dominique VUAILLAT ; Édition : Parc Naturel Régional Perigord-Limousin ; Publication : 2005 ; 

           « Lattara (Lattes, Hérault), comptoir Gaulois méditerranéen entre Étrusques, Grecs et Romains », par Michel PY ; Publié dans : Collection Hauts lieux de l'histoire 
; Édition : Éditions Errance ; Publication : Paris 2009 ; 

           « Qui étaient vraiment les Gaulois ? », par Philippe TESTARD-VAILLANT ; Publié dans : Journal du CNRS Nº 246-247; Publication : juillet - août 2010 ; 

           « Saint-Gence, village gaulois », par Guy LINTZ ; Publié dans : Cahiers du Centre Historique « Espace et Cultures » - Les agglomérations secondaires ; Publication : décembre 2011 ; 

           « Saint Blaise en Provence - Capitale gauloise des Ségobriges », par Jean CHAUSSERIE-LAPRÉE, Sandrine DUVAL et Marie VALENCIANO ; Publié dans : Archéologia Nº 581 / Fouilles du mois / pages 44 - 51 Éditeur : Éditions  FATON ; Publication : novembre 2019 ; 

           « Mines d’or gauloises des Lémovices : Contrôle de la production et rôle des élites », par Béatrice CAUET ; Publié dans : Dossier d'Archéologie N°399, Pasges 18-23 
Éditeur : Éditions  FATON ; Publication : mai/juin 2020 ; 


Cette publication « Métallurgie du Périgord-Limousin-Angoumois et communications antiques, de la Protohistoire à l’Époque Gallo-Romaine » a été initiée par l’association Les Amis de Saint-Eutrope et des Sources de la Charente  et la Mairie de Chéronnac, en Haute-Vienne, dans le Parc Naturel Régional Périgord-Limousin.

Auteur : J-L.E. Marcillaud ©


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