23 septembre 2019

Métallurgie en Périgord-Limousin-Angoumois - 1 : Chalcolithique / Protohistoire


Riche patrimoine métallurgique du PNR Périgord-Limousin 

           Suite aux précédentes publications sur la Forge de Peyrassoulat, à Chéronnac, en Haute-Vienne, dont l’activité s’est échelonnée du Moyen-âge tardif aux Temps Modernes, il nous est paru important de situer le riche patrimoine métallurgique du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin dans un contexte historique et géographique régional. 

            Les nombreux témoignages archéologiques, antiques et médiévaux, parvenus jusqu’à nous, confirment la longue histoire de la métallurgie dans le territoire du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin et dans l’espace où cette sidérurgie artisanale et préindustrielle s’est développée, la région Périgord-Limousin-Angoumois.

            Les conditions physiques et géographiques des contreforts de l’Ouest du Massif Central peuvent expliquer ce passé métallurgique : le sous-sol riche en minerais avait très tôt, durant la protohistoire, permis l’exploitation de gisements métallifères !

            Les filons cuprifères étaient exploités pour en extraire le cuivre, ceux de quartz aurifère pour l’or, les veines stannifères pour l’étain, les filons de galène pour le plomb et les filons de galène argentifère pour l’argent


            Note : Cette première partie de la publication a pour but de donner un aperçu du long et complexe développement de la métallurgie, aux périodes du Néolithique Final, du Chalcolithique et de la Protohistorique, dans un espace géographique située à l'ouest du Socle granitique du Limousin, en bordure des anciennes provinces du Périgord et de l'Angoumois, dans la région des Monts de Châlus.


Néolithique Final et Chalcolithique, dans la région du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin et la Culture d'Artenac

            Au cours du Néolithique Final et au Chalcolithiqueà une période située aux IIIe et IIe Millénaires avant notre Ère, entre - 2.900 et - 1.800 ans avant J.-C., la Culture d'Artenac, était largement répandue dans une grande région géographique englobant d'un seul tenant l'Auvergne et les hautes vallées de la Loire et de l'Allierl'Ouest du Massif-Central, le Centre-Ouest de la France, et une grande partie de l'actuelle région Nouvelle Aquitaine au Nord de la Basse Vallée de la Garonne. Cet espace culturel Artenacien s'étendait jusqu'à la Côte de l'Océan Atlantique, entre le Bassin d'Arcachon et le Bas-Poitou, et avait des ramifications locales dans le Bassin-Parisien, l'Orléanais, le Morvan et le Dauphiné.

            Les Artenaciens étaient issus de migrations de populations danubiennes, venues d'Europe Centrale au Néolithique Moyen, pouvant être rattachées à la Culture rubanée, complétées par celles de groupes « agriculteurs-éleveurs » appartenant à la Culture chasséenne, venues du Quercy.

            Les populations migrantes des IIIe et IIe Millénaires avant notre Ère, du Néolithique Moyen, venues de l'Est de l'Europe et véhiculant un mode de vie appartenant au courant danubien, caractérisé par la pratique de l'agriculture sur brulis, se sont finalement intégrées aux populations préalablement établies entre Loire et Garonne au Néolithique Ancien.


Aires de développement de la Culture Artenacienne
 le site éponyme d'Artenac se trouve au Centre-ouest
  (Illustration d'après Julia Roussot-Larroque)


            Le Bassin du Fleuve Charente, dans lequel se situe le site éponyme d'Artenac, se trouvait au centre du principal espace géographique où s'est développée la Culture Artenacienne.

            Chronologiquement, la Culture Artenacienne , qui forme une transition entre la Période Néolithique tardive et les Premiers âges des métaux, succède à la Culture de Peu-Richard, qui s'était développée vers - 3.900 avant J.-C. dans la basse vallée de la Charente.

            Dans la région du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin des groupes humains appartenant à la Culture Artenacienne peuplaient au XXIVe siècle avant notre Ère, vers - 2.400 avant J.-C., les contreforts des Monts de Châlus

            Des vestiges de cette civilisation préhistorique ont été identifiés, lors de prospections archéologiques, dans la Forêt de Rilhac-Lastours et Les Cars, ainsi que sur le site du Bois Pargeas, dans la commune de Pageas, situés à l'Est de Châlus, dans le département de la Haute-Vienne.

Situation géographique des Monts de Châlus,
dans la région Périgord-Limousin-Angoumois,
à l'Ouest des Mont du Limousin et du Massif-Central
(illustration d'après Thomas Perrin)


            Les « agriculteurs-éleveurs » qui vécurent dans les environs de Rilhac-LastoursLes Cars, et de Bois Pargeas, ont utilisé plusieurs sortes de silex, taillés ou polis, pour fabriquer leur outillage lithique, ce qui démontre combien le matériel lithique était encore important dans leur vie quotidienne, dans laquelle le métal était rare et réservé à la fabrication des objets de parure.

            Quelques haches polies et herminettes en pierre, ou fragment de ces artefacts, trouvées lors de prospections archéologiques dans les environs de Rilhac-Lastours, sont les témoins des défrichements effectués par les Artenaciens pour créer des espaces propices à l’agriculture sur les replats des collines des Monts de Chalus.


            Hache en silex polie néolithique Artenacienne
          Forêt de Lastours, Gorsas-Ouest, Rilhac-Lastours
  (dessin d'après ArchéA)



            L'industrie lithique de la Culture Artenacienne est caractérisée par des pointes de flèches perçantes aux formes complexes, dites à ailerons et à pédoncules. Elle est aussi composée d'outils considérés comme « classiques », tels que des grattoirs, perçoirs ou burins, ainsi que des éléments plus spécifiques de l'Artenacien, telles que des « scies à coches » ou des « racloirs foliacés ».


Silex taillés néolithiques Artenaciens
armatures perçantes à pédoncules et ailerons 
Forêt de Lastours, Gorsas-Ouest, Rilhac-Lastours
  (dessin d'après ArchéA)


            L'origine de certains silex, utilisés par les Artenaciens dans la région Périgord-Limousin-Angoumois, confirme l'importance des échanges culturels et matériels entre les groupes humains de l'Époque Néolithique, sur de relative longues distances. Ceci est illustrée par des silex originaires de la région du Grand-Pressigny, dans l'actuel département de l'Indre-et-Loire, distant de plus de 150km de leur lieu d'utilisation en Périgord-Limousin-Angoumois.

            Tout comme les autres groupes humains appartenant à des cultures du Néolithique Final, celle des Artenaciens est en premier lieu définie par la production de céramiques. 

            Les poteries fabriquées par les artisans potiers Artenaciens sont divisées en deux groupes de formes et de styles différents :
            * En premier des récipients en terre-cuite à fonds relativement plats, non décorés, constitués d'argile grossière, appartenant à une tradition régionale de céramiques néolithiques destinées à un usage domestique.
            * Ensuite, des vases à fond rond et à pâte d'argile fine, présentant fréquemment des décors caractéristiques de la Culture Artenacienne.


Céramiques néolithiques Artenaciennes 
Grotte du Quéroy, Karst de La Rochefoucaud
Abords de la Vallée du Bandiat, Charente
(dessin d'après José Gomez et Louis Laporte)


            Les décors des poteries artenaciennes, constitués d'incisions de motifs de formes triangulaires ou en  losanges, pointillées ou hachurées, étaient distribués en bandes horizontales sur la panse ou le rebord des poteries. Outre leurs caractéristiques typologiques et leurs décors, les poteries artenaciennes s'identifient par le profil en forme de nez des anses des vases,  nommé « nasiforme » par les spécialistes de la céramique protohistorique.

            Les sociétés de la fin de l'Ère néolithique ont fait progressivement connaissance avec le cuivre à la période dite Chalcolithique ou Énéolithique, aujourd'hui plus généralement désignée sous le nom de Néolithique Final.

            Les témoignages de l’usage du cuivre dans l’espace géographique de l'actuel PNR Périgord-Limousin, au Néolithique Final et au début des Âges des métaux, notamment par les populations associées à la Culture d'Artenacsont toutefois peu nombreux.

            L'usage du métal par les Artenaciens est principalement associé à la découverte de perles, pendeloques et épingles en cuivre !

Exemple d'objets de parure Artenaciens : 
Perles annulaires en cuivre 
Perles à renflement médian en cuivre 
Épingles en cuivre à tête enroulée 
Pendeloque en cuivre en forme de languette 
(dessins d'après Jean Clottes, Camille Gabet, 
Roger Joussaume et Denis Tardiveau)


            L'intégration progressive de l’utilisation des métaux dans la vie quotidienne des populations néolithiques Artenaciennes c'est faite dans le courant du XXIIIe siècle avant notre Ère, à compter des années proches de - 2.300 ans avant J.-C.

            Les populations Artenaciennes du Néolithique Final qui vivaient dans la Vallée de la Charente, dans celles de la Tardoire, du Bandiat, de la Dronne et de la Lizonne, ainsi que sur les contreforts du Massif de Chalus, aux IIIe et IIMillénaires avant notre Ère, ont progressivement évolués vers une culture Chalcolithique. Celle-ci s'est prolongée jusqu'au Bronze Ancien, dans la région Périgord-Limousin-Angoumois.

            L'influence des échanges avec des populations liées à la Culture Campaniforme, du Groupe Rhodano-Provençal, semble tenir une place importante dans les changements des premières sociétés protohistoriques du Centre-Ouest de la France, elles eurent pour conséquence de les faire passer de l'Âge de la Pierre à l'Âge des métaux.

            Toutefoisdans la région Périgord-Limousin-Angoumoisà la Période du Néolithique Final, ainsi qu’au Chalcolithique et au Bronze Ancienl’usage des objets lithiques en silex ou en roches dures, taillées ou polies, était encore très répandu, et supplantait largement celui des outils, ou objets de parure, en métal. 

            Le cuivre natif ne fut tout d’abord utilisé que pour façonner des parures ou des objets de petites dimensions !

Fragment de cuivre natif (cǔpreum) 

            Ce n'est que très progressivement que l’usage du métal est venu remplacer celui de la pierre taillée et de la pierre polie pour la confection des outils ou des armes. Les coutelas et haches en silex ou en roches dures ont été les premiers artefacts à être imités et remplacés par des objets en cuivre, ceux-ci avaient les mêmes formes que ceux en pierres polies !


L’Âge du Bronze 
dans la région du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin et 
la Culture des Duffaits

            Pour la région de l’actuel Parc Naturel Régional Périgord-Limousin, l’utilisation d'objets usuels en métal remonte avec certitude à la Période du Bronze Ancien

            Ceci est confirmé par une célèbre hache en bronzeconservée au Musée d’Art et d’Archéologie du Périgord et découverte à Saint-Crépin-de-Richemont, commune du PNR Périgord-Limousin, située entre Nontron et Brantôme


Hache plate massive en bronze, à petits rebords obtenus par martelage,
à tranchant en forme d’arc et talon rectangulaire aminci ;
Dimensions : 133x59 et 30x11 mm ;
Découverte près de Saint-Crépin-de-Richemont, en Dordogne !
(Musée d’Art et d’Archéologie du Périgord)


            La hache en bronze découverte à Saint-Crépin-de-Richemont a été identifiée comme appartenant aux Haches du type Suisse de Neyruz. Cette classification archéologique, basée sur la typologie des haches de bronze, confirme les relations qui ont existé à l'époque du Bronze Ancien entre des peuplades rhodaniennes et les groupes humains appartenant à la dernière période de la Culture Artenacienne, avant que celle-ci n'évolue localement vers la Culture des Duffaits.

            La hache en bronze, découverte à Saint-Crépin-de-Richemont, en Dordogne, comme celle découverte près du village de Messacà Champsac, en Haute-Vienne, furent vraisemblablement importées, comme la majorité des objets usuels en bronze introduits dans la région Périgord-Limousin-Angoumois à l'époque du Bronze Ancien, lors d’échanges matériels et culturels avec des populations métallurgistes originaire de régions proches du couloir rhodanien.

            La provenance de plusieurs haches en bronzes, à talon ou à rebords, découvertes dans les environs de Châlus et des Carsainsi que celle d'une épée et d'un bracelet en bronze, découverts dans les environs de Champsac, en Haute-Vienne, dans des terroirs se trouvant aujourd'hui dans le PNR Périgord-Limousin, reste toutefois incertaine, car ces découvertes anciennes d'objets datant de différentes périodes de l'Âge du Bronze ont été faites hors d'un contexte archéologique répertorié.

            La Culture des Duffaits , rattachée à l'Âge du Bronze, succéda à l'Artenacien, qui était une culture du Néolithique Final.

            La Culture des Duffaits s'est développée à l'époque dite du Bronze Moyen, qui est identifiée par des trouvailles archéologiques datées entre la fin du XVIe et le début du XIIIe siècle avant notre Ère, pour la période de la Protohistoire allant des environs de - 1.600 à ceux de - 1.300 ans avant J.-C.

            L'aire dans lequel la Culture des Duffaits s'est développée, se trouve dans un territoire principalement situé sur la Bordure ouest du Massif-Central, elle englobait les terroirs correspondant aux anciennes provinces de l'Angoumois, du Périgord, du Limousin, de la Marche, du Berry, du Bourbonnais et de l'Auvergne.

            Les principales découvertes des témoignages matériels de la Culture des Duffaits ont été faites dans des grottes et abris situés dans des territoires aux sous-sols calcaires ou marneux, comme celles et ceux situés dans la région du Karst de La Rochefoucauld, aux abords des vallées de la Tardoire et du Bandiat, et dans la région de la Vallée de la Colle, dans la Communauté de commune Périgord-Limousin.

            À la Période du Bronze Moyen, des groupes humains pouvant être reliés avec la Culture des Duffaits semblent avoir été présent dans le Nord de la Dordogne et l'Ouest de la Haute-Vienne, toutefois les découvertes de sites de cette culture sont rares dans le périmètre du PNR Périgord-Limousin


Cruche en terre-cuite décorée et Bracelet en bronze
provenant de la Grotte sépulcrale des Duffaits
proche de la Vallée de la Tardoire, en Charente
(dessins d'après J.-M. Bastien et G. Landais)

            Cependant, la découverte, en 1989, d'une cavité contenant des vestiges archéologiques, en particulier de nombreux poteries, combinés avec des témoignages d'art pariétal Protohistorique, fut très importante pour la connaissance de l'Âge du Bronze, sur la bordure Sud-Est du territoire du PNR Périgord-Limousin.

            La Grotte des Fraux, utilisée par les hommes à la Période du Bronze Moyen et au début du Bronze Final, située dans la commune de Saint-Martin-de-Fressengeas, proche de Milhac-de-Nontron et de la Grotte ornée de Villar, présente la particularité d'associer des découvertes archéologiques, constituées de céramiques et d'objets métalliques, avec des oeuvres d'art pariétales, l'ensemble pouvant être liées avec la Culture des Duffaits

            Les trouvailles matérielles et artistiques, dont un torque ou collier honorifique en métal ouvragé, faites dans la Grotte des Fraux ont été datées entre la fin de l'Âge du Bronze Moyen et le début de l'Âge du Bronze Final, au XVe siècle avant notre Ère, entre - 1.400 et - 900 ans avant J.-C., ce qui rend cette découverte exceptionnelle pour la Communauté de communes Périgord-Limousin et le Nontronnais.

            Le site éponyme de la Culture des Duffaits, la Grotte sépulcrale des Duffaits, situé sur le territoire de la commune de la Rochette, en Charente, se trouve sur le versant Sud de la Moyenne Vallée de la Tardoire, à l'Ouest de la ville de La Rochefoucauld, à une vingtaine de kilomètres des limites du PNR Périgord-Limousin.

            Le bronze ne se trouve pas en tant que métal à l’état naturel, et c’est vraisemblablement fortuitement, suite aux exemples venus du pourtour méditerranéen que les premiers métallurgistes de l’Europe de l’Ouest et ceux de l’Ouest du Massif-Central ont découverts la fabrication du bronze


Fondeur de bronze artisanal 
Période du Bronze Ancien et Moyen


            La fabrication du bronze est le résultat de la fonte, à une température de 890 °C, de deux éléments, l’un métallique et l’autre chimique, le cuivre et l’arsenic. Les bronzes fabriqués pendant la Période du Bronze Ancien, furent le résultat de cet alliage de cuivre et d’arsenic

            L'alliage dcuivre et d’arsenic, jugé trop malléable, fut progressivement remplacé à la Période du Bronze Moyen et du Bronze Final par un alliage plus résistant, composé de cuivre et d’étain, auxquels étaient souvent rajouté du plomb en petite quantité, ce qui rendait cet assemblage plus résistant que le cuivre natif ou que l’alliage de bronze fabriqué en utilisant du cuivre et de l’arsenic.

            Les trouvailles archéologiques relatives à la Période du Bronze Moyen, entre - 1.600 et - 1.400 ans avant J.-C., comme à celle du Bronze Finalentre - 1.400 et - 800 ans avant J.-C., restent à ce jour sporadiques dans l’espace du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin, elle ne permettent pas de situer une utilisation importante des métaux, dans la région Périgord-Limousin-Angoumoisavant le Premier Âge du Fer, c’est à dire vers le milieu du VIIIe siècle avant notre Ère.


Le Premier Âge du Fer dans la région du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin et la Culture proto-celtique Hallstattienne

            Le Premier Âge du Fer, qui se développe à partir de - 750 ans avant J.-C. dans la région des Monts de Chalus, et dans le Nord de l'actuel département de la Dordognedans laquelle le bronze est encore très présent dans les découvertes archéologiques, n'est identifié que par les dépôts d’objets métalliques et de céramiques laissées dans des tumulus de pierres et de terre, érigés par les hommes de cette période protohistorique.

            Ces Tumulus sont des tertres de quelques mètres de hauteur, ils couvrent une surface entre 15 et 30 mètres de diamètres qui abritent généralement en leur centre une sépulture unique à incinération et un dépôt votif funéraire.

            Les tumulus du Premier Âge du Fer, découverts dans les limites du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin, sont caractérisés par leur regroupement en nécropoles. C'est le cas des tumulus répertoriés par les archéologues du siècle dernier dans les environs de Saint-Mathieu, de Rochechouart, d’Oradour-sur-Vayres, de Champsac, de Saint-Cyr et de Saint-Laurent-sur-Gorre, en Haute-Vienne, ainsi que dans la région de La Coquille et Jumilhac-le-Grand, en Dordogne.


Céramique du Premier Âge du Fer 
datée de la 2e moitié du 6e siècle avant notre Ère 
Vase C du Tumulus A, découverte à Saint-Mathieu, en Haute-Vienne
Coupe à panse globulaire, hauteur 135 mm 
à décor graphité sur la partie supérieure de la panse et le col
(illustration d'après Marie-Jeanne Roulière) 


            Outre les céramiques funéraires, contenant les restes des crémations, les tumulus des environs de Saint-Mathieu, en Haute-Vienne, contenaient des objets en métal de différente dimensions et provenances. 

            Le tumulus D de la Nécropole de Saint-Mathieu, située au lieu-dit Forêt de Puy-Haut, contenait un vase en bronze, d’environ onze centimètres de hauteur et trente centimètres de circonférence, en forme de bassinet et au rebord orné de décors en relief en forme de guirlande, du même métal.
           Le tumulus E de cette même Nécropole de Saint-Mathieu contenait quant à lui un poignard ou courte épée en fer, d’une trentaine de centimètres de long.    
           Les espaces funéraires des tumulus B et D de la Forêt de Puy-Haut, contenaient aussi des coutelas en fer, dont l'un aurait été munis d'une gaine en bois et l’autre d'un manche en bois
            Les tumulus A, B et D de la Nécropole de Saint-Mathieu, contenaient des fibules (fibula) décorées. Celles-ci sont des attaches de vêtements en fer et bronze, du type dit des Fibules pyrénéennes. Ces fibules sont datées de la fin du VIe ou du début du Ve siècle avant notre Ère, vers - 500 ans avant J.-C.

Fibules pyrénéennes 
Types découverts dans les 
Tumulus de Saint-Mathieu en Haute-Vienne


Le Second Âge du Fer dans la région Périgord-Limousin-Angoumois et la Culture celtique de la Tène

            Le Second Âge du Fer, qui débute vers - 450 ans avant J.-C. n’a laissé que quelques témoignages de l’habitat humain dans l’espace du Parc Naturel Régional Périgord-Limousin, entre autre à proximité de Jumilhac-le-Grand, et une grotte sépulcrale près de Javerlhac, en Dordogne.

            Toutefois de nombreuses mines d’or ont été répertoriées dans la région de Saint-Yrieix-la-Perche et de Jumilhac-le-Grand, sur les limites des actuels départements de la Haute-Vienne et de la Dordogne.

            Les mines d’or de la région de Saint-Yrieix-la-Perche et de Jumilhac-le-Grand furent en activité entre les 4e et 1er siècles avant notre Ère. Ces filons de quartz aurifère étaient exploités à ciel ouvert sur plusieurs mètres de profondeur et ensuite approfondis dans des galeries souterraines qui étaient étayés par des boisages de mine.  

            Les métallurgistes celtiques du peuple des Lémovices, du Second Âge du Fer, étaient renommés pour la fabrication de leurs Monnaies, dont la forme la plus caractéristique est dénommée « Statères à la grue et au trèfle ». Ces monnaies furent émises entre les 3e et 1er siècles avant notre Ère. Elles étaient frappées, majoritairement en bronze mais aussi en électrum (alliage d'or et d'argent).

            Les « Statères Lémovices » représente à l’avers (côté face) un visage symbolique, au profil communément tourné vers la droite, dit de Style Aquitain, à la coiffure à grosses mèches, avec un torque (collier celtique) au cou et une volute en forme d'accolade sortant de la bouche.
Au revers (côté pile), un cheval au pas schématisé est représenté tourné vers la droite, sa crinière est perlée et il porte sur la croupe une grue. Il surmonte un fleuron trilobé ayant un globule en son centre, généralement interprété comme un trèfle à trois feuilles.

Statères à la grue et au trèfle des Lémovices, en électrum
Période protohistorique - La Tène II / III 
1er tiers du premier siècle avant notre Ère


            Le peuple gaulois des Lémovices, était originaire d'Europe Centrale
Ces proto-Celtes avaient commencés leur migration vers l’Ouest de l’Europe à la 3e Époque du Bronze Ancien, vers - 1.600 à - 1.300 ans avant J.-C.

            Les Lémovices, se sont installés sur les hauteurs de l'Ouest du Massif-Centralau Second Âge du Fer, à l'Époque de la Tène I, vraisemblablement vers le milieu du Ve siècle avant notre Ère, vers - 450 ans avant J.-C., en intégrant les peuplements anciens de cette région dans leur domaine.

            La présence des Lémovices sur le socle hercynien limousin est attesté, à compter du IVe siècle avant notre Ère, par des découvertes de monnaies d'argent, imitées des drachmes ayant été en circulation lors des échanges avec les comptoirs grecs de Massilia et d'Emporion.  

            Le site principale des Lémovices, l'Oppidum de Villejoubert, l’un des plus vastes de la Gaule indépendante, dont l'origine est datée de l'Époque de la Tène III, vers - 150 ans avant J.-C., était situé au Nord de ce qui deviendra la ville de Limoges, hors des limites de l'actuel PNR Périgord-Limousin.

            L’Oppidum de Villejoubert était le centre géographique du territoire des Lémovicesde même que le chef-lieu de la Civitas Lémovices, à la période qui a précédé la Conquête Romaine.

            Le minerai de fer étaient surtout exploité au Sud-Ouest du Territoire des Lémovices, au Nord de ce qui deviendra aux temps historiques la Province du Périgord, et au Sud de la future Vicomté de Limoges, dans une région située tout près du socle hercynien. 

            Les rognons de minerai de fer étaient réduits dans des bas fourneaux, chauffés au charbon de bois, pour en extraire la loupe de fer, qui, retravaillée par les forgerons gaulois, servait pour la fabrication des objets usuels et pour l’armement des guerriers celtes.


Production métallurgique et artistique, relations entre les Peuples gaulois du Second Âge du Fer, dans la région Périgord-Limousin-Angoumois : le « Casque gaulois d'Agris »

            L’usage antique de plusieurs des métaux produits dans la région Périgord-Limousin-Angoumois, est illustrée par le « Casque gaulois d'Agris ». 

            Bien que la découverte n’ait pas été faite dans les limites du PNR Périgord-Limousin, il est incontestable que la fabrication du « Casque gaulois d'Agris », objet de parure celtique exceptionnel, a été rendue possible grâce à l’utilisation du fer, du bronze, de l’or et de l’argent, produits dans la région de l’actuel PNR Périgord-Limousin.

            Le « Casque princier gaulois d'Agris », daté du second quart du 4e siècle avant notre Ère, fut découvert lors d'une fouille de sauvetage, menée sous la direction de M. José GOMEZ de SOTO, suite à une découverte fortuite faite par le Groupe de Recherche Spéléologique de La Rochefoucauld, dans la Grotte des Perrats, sur la commune d’Agris, en Charente, non loin des limites du PNR Périgord-Limousin.

            La grotte, dans laquelle le casque d’apparat celtique a été découvert, fut vraisemblablement utilisée comme sanctuaire chthonien, pendant la Période Gauloise du Second Âge du Fer. C’est à dire que la cavité était en relation avec un des cultes des divinités souterraines, qui étaient très rependu chez les Celtes.

            Le « Casque princier gaulois d'Agris » est constitué d’une coque en fer martelée, à laquelle un couvre-nuque a été rapporté et fixé par rivetage. 
Toute la surface du casque est recouverte de bandes ornementales en bronze dont le riche décor ouvragé, en léger relief, a été entièrement revêtu de feuilles d’or pur, le pourtour et la calotte du casque sont ornés de nombreux fragments de coraux. La pureté de l'or employée pour façonner ce casque est proche des 99%. Le métal précieux utilisé a été vraisemblablement extrait dans le Sud-ouest de la Gaule, dans l’espace du peuple des Lémovices, et dans les environs de Saint-Yrieix-la-Perche et de Jumilhac-le-Grand


Casque princier gaulois d'Agris 
Second Âge du Fer - La Tène II-III - 4e siècle avant notre Ère
Période protohistorique - Europe Occidentale
(Musée d’Angoulême)


            Le « Casque princier gaulois d'Agris » trouve très probablement ses origines dans la région Périgord-Limousin-Angoumois, c’est incontestablement un des chefs d'œuvres de l'art celtique du Second Âge du Fer en Aquitaine !


« L'ethnie celte des Ecolismiens » et peuplement celtique dans le Bassin du Fleuve Charente

            Le site de la Grotte des Perrats est situé dans le territoire d’un petit peuple celte habitant le Bassin du Fleuve Charente : les « Ecolismiens ».

            Ce peuple gaulois est appelé « Ecolismiens » par les historiens et les archéologues, par analogie avec le nom de la capitale de la Civitas gallo-romaine sous le Bas-Empire romain, dénommée « Iculisma » par le poète Ausone, au 4e siècle de notre Ère, et « Ecolisma » par l’historien Grégoire de Tours au 6e siècle. Le nom de « Ecolisma » deviendra « Engolisma », puis « Engolesme », et enfin Angoulême au Moyen-âge.

            L'ethnie gauloise des Ecolismiens fut en relations étroites avec ses puissants voisins de la Gaule celtique, en particulier les Lémovices et les Santones. Les limites du Territoire des Ecolismiens correspondaient vraisemblablement à celles de l’ancien Diocèse d’Angoulême. Celui-ci ayant été fondé au 3e siècle de notre Ère sur la base territoriale de la « Civitas Ecolismensium ».


« L'ethnie celte des Lémovices », un grand peuple celtique de l'Ouest du Massif-Central 

              L’espace habitée par la Peuplade des Lémovices s’étendait plus à l’Ouest et au Sud-Ouest que ne le sera l’espace historique de la Vicomté de Limoges au Moyen-âge, ou même celui de l'ancienne Région Limousin à l’Époque contemporaine, puisqu’il couvrait la presque totalité du socle hercynien de l’Ouest du Massif-Central, englobant aussi la majeure partie du Nontronnais, en Dordogne, ainsi qu’une partie de la Charente-Limousine et du Confolentais, régions situées dans l’actuel département de la Charente.

            Le sanctuaire rural gallo-romain de « Cassinomagus », située à proximité immédiate de l’actuel bourg de Chassenon, dans le département de la Charente, était, du temps de la Gaule-Celtique et à l’Époque Gallo-romaine, située sur le Territoire des Lémovices.

            La cité antique de Cassinomagus, dont le nom gaulois signifiait « Marché du Chêne », était située sur la bordure Ouest de la Civitas des Lemovices. Elle occupait une position privilégiée sur la Via Agrippa, aux limites de plusieurs autres cités, celles des Ecolismiens à l’Ouest, des Pictons au Nord-Ouest et des Pétrocores au Sud-Est.

            Le Territoire des Lémovices était riche en mines d'or, les archéologues ont pu en dénombrer plus de 200 à ce jour. Les Lémovices étaient d’habiles commerçants, spécialisés dans le négoce et leurs relations commerciales s'étendaient jusqu'aux côtes de l'Atlantique.

Peuples celtiques, cités gallo-romaines
et anciens diocèses du Centre-Ouest de la Gaule romaine
par comparaison avec les limites des départements actuels


            Des découvertes archéologiques récentes ont montré que les riches Lémovices avaient importé des amphores de vin de l’Italie romaine ou de la Gaule Narbonnaise dès le 2e siècle avant notre Ère. Ces importations relativement couteuses pour l’Époque protohistorique ont probablement transitées par la « Route des métaux » pré-romaine reliant la Gaule-Narbonnaise à l'Armorique.


« Route des métaux », entre l'Embouchure de la Loire et la Gaule Narbonnaise, dans la traversée de l’Ouest du « Pays des Lémovices », témoin des relations économiques dans l'Antiquité 

            Comme nous l’avons déjà constaté, différents gisements métallifères, présents dans ce qui deviendra plus tard l’Espace Lémovice, avaient déjà été utilisés dès l’Époque du Bronze Ancien pour la production de l’or, de l’argent et du cuivre.

            Les veines stannifères, découvertes dans la Civitas des Lémovices, furent exploitées dès la Période du Bronze Moyen pour la fabrication de l’étainCe métal était obtenu à une température de fonte de 232 °C.

            Combiné en petite proportion avec le cuivre, l'étain permettait de fabriquer un alliage de bronze dur et rigide, parfait pour confectionner des armes, dont l'efficacité était très supérieure aux pointes de flèches en silex et haches de pierre conventionnelles.

            L'étain était absent du bassin méditerranéen à l’Âge du Bronze, c’était alors un métal rare, qui avait une grande valeur pour les Grecs de l’Antiquité et était autant recherché que l'or. Ceux qui pouvaient se procurer de l'étain et en faire le commerce détenaient une certaine puissance économique et un pouvoir social indéniable !

            La Cornouaille, dans l’actuelle Bretagne, et l’Espace Lémovice, dans le centre de la Gaule Celtique, dont les sols étaient constitués principalement de granits parsemées de filons métallifères, étaient les régions gauloises d’où provenait principalement l'étain.


L’Espace Lémovice à l’Âge Celtique et à l’Époque Gallo-romaine 


            Un ancien itinéraire pré-romain de long parcours, traversait le Sud-Ouest du Territoire des Lémovices. Il peut être considéré comme une véritable « Route des métaux » et reliait par voies terrestres l’Estuaire de la Loire au Littoral Méditerranéen et à la Gaulle Narbonnaise.

            Cet itinéraire, relié à d’autres chemins anciens, s’était développé aux différentes époques de l’Âge du Bronze. Il revêtit aussi une importance stratégique considérable pour les échanges économiques et sociaux entre les peuples de l’Âge du Fer. L’usage de cette « Route des métaux » pré-romaine s’est maintenu pendant la Période Gallo-Romaine et, pour les relations entre provinces, pendant le premier millénaire de notre Ère.

            Venant du Nord-Ouest l’Itinéraire de l’Âge des métaux passait par Charroux dans le Territoire des Pictons et pénétrait dans le Domaine des Lémovices en suivant les hauteurs de l’interfluve entre la vallée de la Charente et celle de la Vienne, avant de se diriger vers le Sud-Est. 

            Ce chemin parcourait le territoire de l’actuelle commune de Chéronnac et venait passer près de la Butte d'origine météoritique de Montoume. Il continuait vers le Sud en suivant la ligne de hauteurs qui marque la séparation entre le Bassin de la Vienne et le Bassin de la Charente, pour rejoindre le lieu le plus élevé de la commune de Chéronnac, qui s’élève à quelques mètres au dessus du vallon dans lequel jaillissent les Sources de la Charente.

            La Route des métaux pré-romaine passait ensuite par un croisement de chemins, voisin du hameau de La Grue, qui se trouve à la limite des municipalités actuelles de Chéronnac et de Vayres

            Après ce carrefour et le passage près des Sources de la Charente et du hameau de La Grue, l’antique Route des métaux bifurquait vers le Sud, et suivait le chemin de crêtes qui passait près d’Oradour-sur-Vayres, avant de se diriger vers Châlus et passer à proximité de la Source de la Tardoire, pour rejoindre ensuite la région de Saint-Yrieix-la-Perche, connue pour l’exploitation de ses mines d’or.  

Ancien chemin empierré, sur le tracé de l’Antique Route des métaux    


            Plusieurs gisements métalliques ont été signalés de longue date aux abords de l’antique Route des métaux, dans le Domaine des Lémovices et dans les limites du PNR Périgord-Limousin, par exemple des filons de plomb ou de galène, comme à Chéronnac non loin des Sources de la Charente, de cuivre, d'étain, de fer et aussi d'or, comme dans les environs de Jumilhac-le-Grand


Métallurgie Gallo-romaine en Périgord-Limousin-Angoumois

            La riche histoire de la métallurgie du fer, dans l'espace régional Périgord-Limousin-Angoumois, à la fin de l'époque Celtique et à l'époque Gallo-Romaine, constitue à elle seule un volet méritant une publication séparée. 

            C'est pourquoi, nous vous invitons à poursuivre cette découverte dans la seconde partie de cette longue histoire pré- et proto-historique : 




Orientation bibliographique :

            « L'Age du Bronze au Musée du Périgord » ; Auteur : André COFFYN ; Publié dans : Gallia Préhistoire ; Tome 12-1 ; Publication : 1969 ;

            « Mobilier des tumulus de St-Mathieu (Hte-Vienne) » ; Auteurs : Marie-Jeanne ROULIÈRE, Guy LINTZ et Christian CHEVILLOT ; Publié dans le Bulletin de la Société préhistorique française ; Tome 78-6 ; Publication : 1981 ;

            « La Protohistoire en Dordogne. État des recherches en 1981. » ; Auteurs : Christian CHEVILLOT ; Publié dans Revue archéologique du Centre de la France ; Tome 20-1 ; Publication : 1981 ; 

             « Un ancien itinéraire de long parcours entre Armorique et Méditerranée » ; Auteur : Jean-Michel DESBORDES ; Publié dans « TRAVAUX D’ARCHEOLOGIE LIMOUSINE », Volume 3 ; Édition : Association des antiquités historiques du Limousin ; Publication : 1982 ;

            « L’itinéraire antique de Limoges à Angoulême » ; Auteur : Marcel VILLOUTREIX ; Publié dans « TRAVAUX D’ARCHEOLOGIE LIMOUSINE », Volume 4 ; Édition : Association des antiquités historiques du Limousin ; Publication : 1983 ;

            « Artenac aujourd'hui : pour une nouvelle approche de l'énéolithisation de la France », par Julia ROUSSOT-LARROQUE ; Publié dans « Revue Archéologique du Centre de la France », Tome 23, vol. 2 ; Publication : 1984 ;

            « La Grotte des Perrats à Agris, Bilan de cinq années de fouilles (1981-1985) » ; Auteur : José GOMEZ de SOTO, Chargé de Recherches au CNRS, ER 27 ; Édition : GERMA – Musée Municipal d’Angoulême – Laboratoire d’Archéologie – Service Culturel de la Ville d’Angoulême ; Publication : 1986 ;

            « Le Limousin à l'âge du Bronze - Recensement synthétique des découvertes et première approche métallogénique », par Oscar HERNANDEZ, Patick LÉGER, Dominique VUAILLAT Publié dans : Revue archéologique du Centre de la France ; Tome 28, facicule 1 ; Publication : 1989 ; 

            « Connaître la Préhistoire en Périgord », par Alain ROUSSOT, Brigitte et Gilles DELLUC, Julia ROUSSOT-LARROQUE ; Édition : Sud-Ouest ; Publication : 1990 ;

            « Les niveaux funéraires artenaciens de la grotte du Quéroy à Chazelles (Charente) », par José GOMEZ et Luc LAPORTE ; 
Publié dans : Gallia préhistoire - Tome 32 Publication : 1990 ;

            « Changement et continuité dans les cultures de l'Âge du bronze en France occidentale » ; par José GOMEZ de SOTO ; Publié par  Groupe Vendéen d'études préhistoriques ; Publication : 1992 ;

            « Préhistoire de la Charente – Les temps anté-historiques en Angoumois à travers les collections du Musée d’Angoulême » ; par André DEBENATH et Jean-François TOURNEPICHE ; Édition : GERMA ; Publication : 1993 ; 

            « Le Bronze Moyen en Occident - La culture des Duffaits et la civilisation des Tumulus » ; par José GOMEZ de SOTO ; Édition : Éditions : A et J. Picard ;  Publication : 1995 ; 

            « Un nouvel indice d'occupation néolithique en Limousin : Le site de Grelette (Bussières-Galant, Haute-Vienne) : Peuplement,  forêt et paysages, du Mésolithique à l'Époque Moderne », par Thomas PERRIN ; Publié dans : « Bulletin de la Société Archéologique et Historique du Limousin » - Tome CXXVII ; Publication : 1999 ;

            « Premiers résultats des opérations archéologiques en Forêt de Lastours - Les Cars (Haute-Vienne) : Peuplement,  forêt et paysages, du Mésolithique à l'Époque Moderne », par Patrice CONTE, Jean-Claude GRANY et Thomas PERRIN ; Publié dans : « Mémoire du Pays d'Aixe » - Tome 12 ; Édition : Comité Archéologique et Historique du Canton d'Aixe ; Publication : 2001 ;

            « Le Premier âge du fer en France centrale » ; Auteur : Pierre-Yves MILCENT ; Publié dans : « Mémoires XXXIV, de la Société Préhistorique Française, Volume I » ; Édition : Société Préhistorique Française, avec le concours du Ministère de la culture (sous-direction de l'Archéologie), de la Région d'Auvergne, du Conseil Général du Cantal, de l'Unité Toulousaine d'Archéologie et d'Histoire (UMR 5608), de l'Université du Mirail (Toulouse), du Centre de Recherche des Civilisations Antiques et de l'Université Blaise Pascal (Clermont-Ferrand) ; Publication : 2004 ;

            « Le Bois Pargeas à Pageas (Haute-Vienne) : un nouveau témoin du Néolithique final en Limousin » ; Auteurs : Thomas PERRIN, Ewen IHUEL, Hugues PLISSON ; Publié dans : Bulletin de la Société préhistorique française ; Tome 104 - Nr. 3 ; Publication : 2007 ;

            « Le sanctuaire laténien de la Grotte des Perrats à Agris ; Nouvelles recherches 2002-2007 » ; Auteurs : Bruno BOULESTIN, Sébastien DUCONGÉ, José GOMEZ de SOTO ; Publié dans : Acte du XXXIe colloque international de l'Association Française pour l'Étude de l'Âge du Fer ; Tome I - Les Gaulois entre Loire et Dordogne - Mémoire XXXIV ; Publication : 2009 ;

            « La transition du Bronze Final au Premier Âge du Fer (XIIIe - VIIe siècles av. J.-C.) dans le Centre-Ouest de la France et sur ses marges » ; Auteurs : José GOMEZ de SOTO, Isabelle KEROUANTON, Émilie MARCHADIER ; Publié dans : Revue Archéologique de l'Est, supplément, Num. 27 ; Publication : 2009 ;

            « L'horizontal et le vertical. L'Âge du Bronze de la Grotte des Fraux (Saint-Martin-de-Fressengeas, Dordogne) ; Auteurs : Laurent CAROZZA, Albane BURENS-CAROZZA, Yves BILLAUD, Olivier FERRULO, Raphaële BOURRILLON, Stephane PETROGNANI, Carole FRITZ, Gilles TOSELLO, Edmond et Marcelle GOINEAUD ; Publié dans : HAL Archives ouvertes / halshs 00431877 ; Publication : 2009 ;

            « En France de l'Ouest, de la Loire à l'Aquitaine septentrionale, de la céramique cannelée au style RSFO. Diffusion ou polygénie ? » ; Auteur : José GOMEZ de SOTO ; Publié dans : Actes du colloque international organisé à l'Université libre de Bruxelles le 1er et 2 octobre 2010 ; Études d'archéologie 6 ; Édition : Bruxelles CReA-Patrimoine ; Publication : 2013 ;

            « Les parures métalliques du Premier âge du Fer en Aquitaine : synthèse typo-chronologique des fibules, bracelets et torques » ; Auteur : Thibaud CONSTANTIN ; Publié dans : AQUITANIA, Tome 30 ; Publication : 2014 ;

            « The Bronze Age Decorated Cave of Les Fraux: Ritual Uses of an Atypical French Heritage Site » ; Auteurs : Albane BURENS ; Laurent CAROZZA ; Raphaëlle BOURILLON ; Stephane PETROGNANI ; Pierre GRUSSENMEYER ; Samuel GUILLEMIN ; François LÉVÊQUE ; Vivien MATHÉ ; Yves BILLAUD ; Aurélie BRODARD ; Pierre GUIBERT ; Stéphane JAILLET ; Olivier JEST ; Mathieu KOEHK ; Publié dans : Between Worlds, Understanding Ritual Cave Use in Later Prehistory, pp 165-198 ; Édition : Springer, Cham ; Publication : 2019 ;



Cette publication « Métallurgie du Périgord-Limousin-Angoumois et communications antiques, de la Protohistoire à l’Époque Gallo-Romaine »
a été initiée par l’association Les Amis de Saint-Eutrope et des Sources de la Charente  et la Mairie de Chéronnac, en Haute-Vienne, dans le Parc Naturel Régional Périgord-Limousin.

Auteur : J-L.E. Marcillaud ©
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